IL
gardait ses brebis, entre Montàn et Sarria, sur le chemin de Santiago de Compostella...
"le berger de Sarria" - photo martine réau-gensollen (tous droits réservés)
... l'une d'entre elles s'était égarée... je l'avais doucement ramenée au troupeau. Lui, il ne comprenait pas que je m'arrête là pour causer un brin et partager mon pain et mon fromage... la plupart des marcheurs qu'il voyait passer continuaient leur chemin sans le voir, du moins, sans le regarder.
Alors il m'a parlé de sa vie, avec des mots simples et en riant souvent comme s'il s'excusait de n'avoir pas été à l'école très longtemps, d'avoir toujours préféré aller aux champs et la vie solitaire plutôt que celle qu'il aurait eue à la ville. Il m'a raconté, avec des mots simples, une vie simple et solitaire.
Et puis nous avons chanté la "jota"... longtemps. Et quand j'ai repris ma route parce que la nuit allait tomber bientôt, nous avons continué notre joute musicale, et l'écho nous a répondu... jusqu'à ce que le vent emporte la musique de nos mots...