Sur le bord de la route, hier,
entre Cavaillon et l'Isle sur la Sorgue (Vaucluse)
j'ai découvert ce champ de coquelicots...
l'image est si rare que je me suis arrêtée
pour l'immortaliser"...
(mais qui s'arrête encore sur les bords de routes
pour photographier les fleurs ??) et
pour prendre aussi ces Genêts
("à balais" parce que leurs rameaux sont
effectivement utilisés pour la fabrication de balais...).
Pour les puristes :
Le Coquelicot ou Ponceau (Papaver Rhoeas) est considéré depuis l'âge de pierre comme une mauvaise herbe, il contient dans son suc laiteux un alcaloïde légèrement toxique, mais il est en voie de disparition (hélas !).
Le Genêt à balais (Cytisus scoparius) contient lui de la spartéine utilisée comme médicament cardiaque et d'autres alcaloïdes.
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Comme un p'tit coqu'licot
Le myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui dis'nt quèqu' chose !
Mais pour aimer les coqu'licots
Et n'aimer qu'ça... faut être idiot !
T'as p't'êtr' raison ! seul'ment voilà :
Quand j't'aurai dit, tu comprendras !
La premièr' fois que je l'ai vue,
Elle dormait, à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu d'un champ de blé.
Et sous le corsag' blanc,
Là où battait son cœur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme !
Comme un p'tit coqu'licot.
C'est très curieux comm' tes yeux brillent
En te rapp'lant la jolie fille !
Ils brill'nt si fort qu'c'est un peu trop
Pour expliquer... les coqu'licots !
T'as p't'êtr' raison ! seul'ment voilà
Quand je l'ai prise dans mes bras,
Elle m'a donné son beau sourire,
Et puis après, sans rien nous dire,
Dans la lumière de l'été
On s'est aimé ! ... on s'est aimé !
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son cœur,
Qu'à la plac' du baiser
Y avait comm' une fleur :
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme !
Comme un p'tit coqu'licot.
Ça n'est rien d'autr' qu'un'aventure
Ta p'tit' histoire, et je te jure
Qu'ell' ne mérit' pas un sanglot
Ni cett' passion... des coqu'licots !
Attends la fin ! tu comprendras :
Un autr' l'aimait qu'ell' n'aimait pas !
Et le lend'main, quand j'lai revue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsag' blanc,
Juste à la plac' du cœur,
Y avait trois goutt's de sang
Qui faisaient comm' un' fleur :
Comm' un p'tit coqu'licot, mon âme !
Un tout p'tit coqu'licot.
paroles : Raymond Asso
musique : Claude Valéry
interprétée par Mouloudji