ILS
étaient heureux de me montrer comment
avec quelques vieilles boites de conserves
ils fabriquaient des merveilles
leur village n'avait pas de nom et ne figurait sur aucune carte, ce n'était même pas un village, c'était seulement le regroupement de quelques cases, bien organisées autour d'un baobab géant, et d'une propreté exemplaire...
Le village voisin se nommait "Bonjésus", il avait été autrefois beaucoup plus important car on pouvait y voir encore, en 2006, les vestiges d'une immense usine d'eau minérale.
En ANGOLA, les années de guerre, de 1975 à 2002, avaient rayé de la carte géopolitique nombre d'industries, d'usine, de centres commerciaux, d'hôpitaux, ou même d'écoles, et des milliers de villages avaient disparus. Les populations, dispersées, réfugiées, éparpillées dans tous le pays et ailleurs, tentaient depuis de se rassembler, de se réunir, de se retrouver, de revivre. Oubliés des grandes villes, certains villages, comme celui-ci, arrivaient à nouveau à maintenir la vie, une certaine cohésion et à réunir quelques familles toutes désireuses de retrouver une certaine "harmonie".
L'harmonie c'est ce qui avait frappé la visiteuse de hasard que je fus ce jour-là. Le village ne m'avait pas invitée à le rencontrer... pourtant son accueil fut des plus chaleureux. Ma voiture était pleine de "dons" immédiatement utilisables et le Chef du village me donna son accord pour les offrir, de façon équitable, à l'ensemble de ses administrés. Lorsque nous nous connûmes mieux, lorsque les femmes m'acceptèrent, les enfants me montrèrent les jouets qu'ils savaient fabriquer avec des boites de conserves. Des camions, des voitures, des engins colorés et débordant d'imagination... Des merveilles d'ingéniosité...
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